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Retour Publié le 25 février 2016
Succès

Deux tours en bois vont se dresser dans le ciel de Bordeaux

La construction en bois prend de la hauteur ! Alors qu’à Ris-Orangis, un premier immeuble en bois massif de quatre étages et long de cent cinquante mètres vient d’être inauguré, ce sont deux tours respectivement de cinquante-sept mètres et cinquante mètres qui doivent s’élever entre la fin de 2019 et le début de 2020 à Bordeaux.

L’EPA Bordeaux Euratlantique a donc sélectionné en premier lieu la tour Hyperion, projet porté par le maître d’ouvrage Eiffage Immobilier Atlantique et l’architecte Jean-Paul Viguier et associés à la maîtrise d’œuvre, pour réaliser une tour de logements en bois massif de cinquante-sept mètres de haut sur dix-huit niveaux. L’immeuble propose un habitat mixte en accession libre et maîtrisé mais aussi en locatif social, en plein cœur de la capitale girondine, à proximité de la gare Saint-Jean et de la future gare LGV.

Un autre immeuble de cinquante mètres, d’ores et déjà programmé, sur un îlot voisin. Baptisé Silva, celui-ci sera réalisé à 80 % en bois et doté d’une structure primaire à colombages géants.

Nouveau matériau

L’édifice Hypérion, abritera, quatre-vingt-deux appartements prolongés sur l’extérieur par de larges balcons et des jardins suspendus, et ainsi pensés comme des maisons qui viennent se greffer sur un tronc. La légèreté et la rigidité du matériau de construction, le bois lamellé croisé bois (Cross Laminated Timber, CLT), permettront de relever le défi de la hauteur. Epais et très résistants, les panneaux de bois viendront constituer les murs porteurs, les planchers et les éléments de couverture de l’édifice. Seules les fondations, le rez-de-chaussée, les cages d’escaliers et d’ascenseurs seront encore en béton. On retrouve cette structure dans la construction de la résidence  » Les jardins » de GREEN ECO PROMOTION : Les fondations et l’escalier sont en béton alors que les murs porteurs et les planchers sont en CLT. Pour l’enveloppe extérieure, nous avons fait le choix, pour des questions de confort thermique et acoustique, du mur respirant biosourcé SYBOIS.

Le chantier de l’immeuble Hypérion, débutera en septembre 2017, sera livré en janvier 2020. Préfabriquée, une telle construction en bois sort en effet de terre deux fois plus vite qu’un immeuble d’égale importance en béton.

Biosourcé et recyclable, le matériau CLT arrive en kit sur le chantier sous forme de panneaux prédécoupés à la bonne mesure, qu’il suffit d’assembler. Ce qui génère moins de rotation de camions, mais aussi moins de déchet, moins de poussières et nécessite moins d’eau. Sur les chantiers plus traditionnels, la phase de construction, très énergivore, reste vraiment à améliorer. Cette technologie CLT a en outre le mérite d’utiliser très peu de colles, et donc de limiter les émissions de polluants tels que les composés organiques volatiles (COV).

Le bois CLT, est encore très peu développé en France, mais c’est une technologie éprouvée que les Canadiens notamment utilisent depuis longtemps. » En Europe, si Londres, Milan et Treet en Norvège comptent déjà chacune une tour en bois, les réalisations restent encore rares. Le bois utilisé sera pour l’essentiel importé d’Autriche. En France, nous avons la ressource, mais la capacité à la transformer en bois en CLT reste encore à développer.

Bonne résistance au feu

Bien qu’en bois, ce type de construction assure une aussi bonne résistance au feu qu’une tour en béton. Le béton, certes, ne brûle pas, mais il peut s’effondrer à haute température, et surtout il est fortement conducteur de chaleur. Le bois, lui, reste combustible il est vrai mais plus il est massif, plus il se consume lentement.  Le bois CLT, très massif, se consume très tardivement lorsque démarre un feu, la première flamme n’apparaît pas avant 400 degrés. Et, excellent isolant thermique, il a une capacité de coupe-feu.

La très bonne isolation qu’assure la structure en bois massif permettra aussi de réduire significativement les besoins énergétiques des logements. Et globalement, grâce aux 1 400 m3 de bois massif utilisés, le bâtiment stockera mille tonnes de carbone, soit l’équivalent des émissions de CO2 générées par les besoins en chauffage de ses appartements pendant dix-sept ans. Le bois présente en effet l’avantage de stocker le carbone plutôt que d’en émettre.

Label « Bâtiment bas carbone »

Après l’immeuble de cent quarante logements développé pour Immobilière 3F à Ris-Orangis avec l’architecte Jean-Michel Wilmotte, cette tour est en France le deuxième grand projet en bois massif, pilote du nouveau label « Bâtiment bas carbone » qui a été lancé le 18 février par l’association du même nom, BBCA, créée en septembre 2015 et qui compte quelque quatre-vingts membres, dont les grands acteurs du bâtiment tel qu’Eiffage Construction, Bouygues Immobilier, Vinci Immobilier, Kaufman & Braud.

Parrainé par le climatologue Jean Jouzel, ce label se veut une préfiguration de la prochaine réglementation énergétique des bâtiments qui s’intéressera à l’empreinte carbone de l’édifice tout au long de sa vie.

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